Jean Mineur PUBLICITE
Le collectionneur de pin's se déplace avec son petit vaisseau spatial personnel dans l'incommensurable cosmos à la recherche de planètes terraformées disséminées dans la multitude de météorites, comètes et astres de toutes conditions. La proportion de mondes hospitaliers parmi tous les agrégats cosmiques est sensiblement analogue à celle des pin's dignes d'intérêt perdus dans l'immensité de la production d'insignes.
C'est cette situation qui rend la quête éperdue de petits graals émaillés aussi plaisante et addictive. Après avoir sillonné durant trente années bon nombre de galaxies il est toujours possible de faire de nouvelles découvertes étonnantes et particulièrement bien placées dans le gotha de l'épinglette. Certaines pièces ont connu un tirage très confidentiel et leur sujet les a affecté immédiatement dans le cercle restreint des pin's convoités par beaucoup et confinés jalousement dans les collections ou les tiroirs d'objets de culte.
Le petit mineur de Jean Mineur PUBLICITE est une icône marketing du XXème siècle, doublement représentatif puisqu'il illustre la promotion d'une entreprise de promotion, une forme de mise en abîme en quelque sorte.
Ce petit personnage sympathique a accompagné toutes nos vies de cinéphiles, précédé par sa musique claironnante, en ouvrant et en refermant les enchaînements de films d'annonces publicitaires de l'entracte ou de la pré-séance.
MEDIAVISION est une régie publicitaire créée en 1971 regroupant la société créé par Jean Mineur en 1951, le groupe Havas et le groupe Publicis. Le personnage du petit mineur fut conservé comme emblème du nouveau cartel publicitaire.
Son dessin fut simplifié et épuré pour lui donner le modelé et la rondeur des créations Disney.
Arthus Bertrand créa deux pin's très célèbres pour MEDIAVISION, deux classiques pour une alégorie classique elle aussi, un petit mineur figé et un deuxième en situation dynamique, dans cette version remaniée.
Coup de tonnerre dans la sphère pin's, apparait pour la première fois depuis les origines un petit mineur dans sa condition première, sous une signature qui nous a habitué à de tels exercices de style : Demain j'arrête.
La pièce est formidable par sa taille, la qualité de ses émaux et la fidélité de reproduction. C'est à n'en pas douter un fleuron parmi tous les pin's d'exception qu'il m'ait été donné de croiser.
Merci à Emmanuel à qui l'on doit cette découverte sensationnelle et les photos associées. Une trouvaille de brocante qui donne de l'espoir à tous les chineurs patentés férus d'insignes à clou.
Cette juxtaposition ci-dessus nous permet d'apprécier la différence de taille entre un des deux modèles Arthus Bertrand et le Demain J'arrête, de même que l'évolution du dessin entre la version Jean Mineur PUBLICITE et celle de MEDIAVISION.
La notoriété de ce sympathique personnage se mesure aux nombres de références qui leui sont faites, c'est un véritable symbole de l'icône communicant. Sa personnification du monde de la publicité est très forte comme le fut la détermination de Jean Mineur pour instaurer de haute lutte le recours à la publicité dans le consumérisme de masse, phénomène émergeant en son temps.
L'obtention du célèbre numéro d'appel BALZAC 00.01 fut tout d'abord une démarche longue et complexe, et elle se révéla par la suite déterminante pour la société en devenir que fut Jean Mineur PUBLICITE.
A tel point que Jean Mineur fera inscrire, non sans humour, EDEN 00.01 sur sa pierre tombale. La destinée de cet homme visionnaire fut, comme celle de nombreux entrepreneurs bâtisseurs d'empires économiques, un long chemin parsemé d'embuches, toutes surmontées avec ténacité.
Sa tombe se trouve au carré n°19 du cimetière du Grand Jas à Cannes.
Sur cette même pierre tombale figure une petite plaque de cuivre à l'effigie de sa mascotte bien aimée.
Voici ce qu'en dit Wikipédia :
Entrepreneur persévérant et acharné, Jean Mineur est également un homme de communication intuitif et efficace, comprenant que la meilleure publicité pour son activité commence par sa propre publicité.
C'est ainsi que, en 1951, apparaît sur les écrans, à l'issue de plusieurs tentatives, celui qui s'impose rapidement comme l'une des « icônes » publicitaires les plus connues du siècle, le « Petit Mineur » créé à sa demande par Albert Champeaux, inspiré d'un dessin de Lucien Jonas. Lançant son pic dans une cible (dont le « 1000 » se retournait pour composer le 00 01 du numéro de téléphone de l'agence, BALZAC 00 01) au son d'un indicatif composé par René Cloërec, le Petit Mineur incarne, dès cette époque, la pertinence du cinéma publicitaire comme moyen de toucher sa cible, discours auquel est sensible un nombre croissant d'annonceurs. Le décor et le personnage du Petit Mineur font explicitement référence au nom de Jean Mineur et à la région de son enfance : le Nord minier de la France.
Date de dernière mise à jour : 27/10/2020